Un long boulevard,
Dans la lumière du soir,
Les premiers lampadaires
Offrent leur lumière.
Des voitures passent,
Pressées de rentrer
Et les piétons s'effacent
Pour ne pas être écrasés.
Je me promène.
Serait-ce ma veine?
Parce ce que je te vois.
Mais tu ne regardes pas.
Les feux de circulation,
Indifférents, sans émotion,
Règlent le hasard
Le long du boulevard.
Je ne peux traverser,
Pour aller de l'autre côté.
Je te regarde partir
Avec un soupir.
Si le feu passe au vert,
Peut-être encore, j'espère.
Mais sur l'autre trottoir,
Je ne peux plus voir
Ta silhouette disparue
Au coin de la rue.
C'est trop tard,
Dans la lumière du soir.
Je continue ma promenade,
Le Graal s'éloigne de Galaad.
Les vitrines lumineuses
Éclairent les faces cireuses
Des longilignes mannequins
Et des passants sans destin.
Je cherche dans les reflets
Des visages que je connais,
Dans les couples croisés
Des lambeaux de rêves brisés,
Des morceaux d'existence,
Des retours à l'évidence.
Un long boulevard,
Dans la lumière du soir,
Je continue ma promenade,
A l'âme, cette escapade.
Mais dans la rumeur des autos,
Un appel dans mon dos,
Mon prénom qui sonne,
La bonne personne?
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