La route droite peut être ennuyeuse,
Elle traverse le paysage d’ici à là.
Il faut qu’ils soient sûrs d’aller là-bas
Sans savoir si c’est une décision heureuse.
Alors ils prennent les chemins de traverse
Ceux qui dévient pour un oui ou un non,
Le long desquels gentiment ils conversent
Sans plus, sans oser aller plus profond.
La promenade est agréable, souvent.
L’ombre des arbres adoucit l’effort.
Ils se perdent à l’un des croisements.
L’un va au sud, l’autre part au nord.
Les sentiers se rejoignent plus loin
Et tout semble alors à recommencer,
Renouer peu à peu les fils du destin,
En pensant à tout ce qu’il faut éviter.
Les pierres qui roulent sous les pas,
Les racines des arbres d’équité
Sur lesquels, mille cent et une fois
Ils se tordraient les pauvres pieds.
Le vent qui soulève la poussière
Pour aveugler ces promeneurs
Qui se chercheraient bien misère
Pour oublier tous leurs malheurs
De nouvelles séparations arrivent.
Des croisements sans indication,
La douleur que le silence avive,
Sans en connaître la vraie raison.
L’un à droite, l’autre à gauche,
Les deux branches du croisement,
Pendant que le temps les fauche,
De jour en jour, inlassablement.
Ils se retrouvent alors par hasard.
Il faudrait qu’ils s’arrêtent enfin
Pour se raconter leurs histoires
Ce qui est mal, ce qui est bien.
Serait-ce sans aucun éclair,
Sans aucune goutte de pluie,
La nature a ses propres manières.
Il ne faut plus qu’ils fuient.
La route droite peut être ennuyeuse,
Elle traverse le paysage d’ici à là.
Mais elle peut être heureuse,
A emprunter en se racontant tout bas.
Ce qui est un oui ou un non,
Loin des chemins de traverse
Où l’on perd parfois la raison
De ne pas savoir sans cesse.
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