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L’âge

Par Gabriel Ney et Denis Marion • Des poèmes récents ou pas. • Dimanche 13/08/2006 • 0 commentaires • Version imprimable

Ce serait sur une pierre,
Une pierre noire,
Pour la chaleur.
Il y resterait assis,
Parfois des heures,
L’esprit clair
Et sans nourrir d’espoir
D’amours infinis
Les collines vertes
Des arbres, la ramure,
Des champs blonds
Ou châtains
Pour autant que le temps le permette,
Même dans la froidure,
Seront son horizon
D’homme enfin éteint.

Les couleurs
Des cieux et des terres
Evoqueront des regards,
De ceux qu’il a aimés.
Mais sans douleur,
De l’âge, le clystère
Reste l’histoire
A se « reraconter ».

Il peut encore rêver.
L’aire est immense
Et les songes peuvent
D’un saut
D’un mamelon passer,
Sans offense,
A une rivière où s’abreuve
L’animal en manque d’eau.
Mais il n’est plus poussé
Avidement par son corps
A rechercher le réel,
La réalisation de ces chimères.
Qu’importe l’envers
De tous ces décors
Elle est là, si belle
Qu’il suffit de la regarder.