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Je ne veux pas être critique... de cinéma.

Par Cherche l'info •  • Mardi 12/12/2006 • 0 commentaires • Version imprimable

Je ne veux pas être critique... de cinéma.

Je n’étais pas allé voir le « jour d’après » (1) au cinéma et c’est à la télévision, dernièrement, que j’ai glissé dessus, comme une savonnette sur le sol d’une salle de bain. Je suis tombé sur mon c... Voilà donc ce que donne le réchauffement climatique à la sauce Hollywood. (2)
Exagération et imprécision, une sorte de « Tour infernale » On Ice... Les spectateurs de ce film ont-ils changé de comportement ? N’ont-ils vu là qu’un énième film catastrophe prétexte à se bourrer de pop-corn et de coke ... ? L’éducation de nos contemporains passe-t-elle par le cinéma et Hollywood ? J’en doute et je ne suis pas le seul. D’autres plus calés que moi le disent.

Dans une interview au Journal du Mardi, JP van Ypersele rappelait que la thèse [du film] d’un refroidissement abrupt entraînant une nouvelle glaciation en Europe est sans fondement et il soupçonnait que certains milieux aient intérêt à ce genre de confusion, qui brouille les esprits.
Qui sait, les personnes qui ont financé ce film ont peut-être des liens avec l’industrie pétrolière.
Exxon Mobil ne finance-t-elle pas des organisations pour discréditer la théorie du réchauffement climatique et la comparer à une invasion d’extra-terrestres ? (3) Voilà, les petits hommes verts font peur.

Comment donc faire comprendre à nos contemporains que des changements de comportement sont nécessaires ? Comment donc faire comprendre à nos politiques que leurs décisions sont des aberrations à moyen terme ? Faire admettre le principe de la Révolution énergétique développé par JP van Ypersele dans l’article cité plus haut devrait être impérieux. Il s’agit de revoir la manière de se déplacer, de se chauffer, de consommer, de produire, d’aménager le territoire dit-il. Il faut [] arrêter de construire des zonings, des lotissements, des centres commerciaux qui accroissent des besoins de mobilité impossibles à satisfaire avec le transport public.

Il est donc temps que les politiques abandonnent cette écologie cosmétique que l’on trouve dans le programme de tous les partis, et et qu’ils entament une réflexion réelle. Il est temps qu’ils proposent à leurs citoyens de véritables perspectives. Certes, cela ira à l’encontre des comportements actuels : avion pour un oui pour un non, consommation sans réflexion, mais cela est nécessaire.
Les politiques, plus que les héros de cinéma, peuvent, doivent être les moteurs de ce changement mais ils ne pourront pas le faire sans nous.

Mais quels pourraient être les freins à cette métamorphose ? D’abord et avant tout, l’idée que l’on nous a vendu du bonheur. Quand nous aurons compris que « Félicité est dans le pré », « Délectation dans les bois » et « Allégresse dans l’ivresse des rencontres », on trouvera moins de charme au coup de soleil d’Ibiza. Plus que l’économie, la mondialisation et autres hydres à trente-six têtes, nous sommes les premières entraves à cette mutation.

Il faut arriver, tous ensemble, à cette Révolution énergétique. Sinon, ce sera le chaos énergétique et ce ne sera plus un film catastrophe.


(1) http://tropdebruit.joueb.com/news/29.shtml
(2) Le cinéma à la façon hollywoodienne est considéré comme particulièrement polluant.
(3) 
http://feeds.feedburner.com/ r/green-alert/ 3/48808871/le-clan-des-sceptiques.html http://en.wikipedia.org/wiki/Global_warming_controversy

Vous pouvez lire cette chronique et bien d'autres, sur le site de l'écrivain Vincent Engel, dans la rubrique "Poil à penser", où s'expriment différents chroniqueurs comme Claude Javeau, Alain Berenboom ou Hugues Le Paige mais aussi le porte-parole de Trop de Bruit, Denis Marion. Cliquez-ici pour consulter ce site.