Mots-clés : Anthologie 1
Un divan,
Une après-midi.
Tu es assise à regarder le jardin,
Appuyée au dossier.
La lumière donne sur ton visage
Et éclaire ton regard.
C’est beau.
Il exprime beaucoup d’émotion,
Ton regard,
Une éphémère tristesse,
Parfois, des questions,
Aussi beaucoup de tendresse
Et de la passion.
Se mettre à la place de l’autre,
S’accorder une confiance collective.
Notre rencontre que tu considères importante,
Une des plus belles choses, depuis longtemps,
Dis-tu.
T’écrire des poèmes en étant conscient,
Du risque de prendre de nouvelles sentes.
Partager « Chantons sous la pluie »
Et puis peut-être le silence.
Puis des échanges, « des plâtres qui s’essuient ».
De belles confidences.
Certes, il peut y avoir une saturation,
A un instant, sous une certaine pression.
Il faut l’accepter, il faut proposer
De faire une pause, de postposer.
Mais surtout
Se méfier des nouveaux messagers,
Nécessaires, si utiles pour échanger,
Mais en même temps, trompeurs
Poussant à une certaine torpeur.
Il faut apprivoiser leurs (intrinsèques) intermittences,
Leurs informations pleines d’ambivalence.
Et ne pas leur laisser la conduite de l’esprit,
En engendrant d’éventuels dépits.
Et si parfois d’abruptes idées
Devaient naître le jour ou la nuit,
Il faut rester serein et examiner
La cause qui les induit.
Je suis confiant, malgré
Les supposées bousculades,
Parce que notre volonté
Ne reste pas en rade.
Apprivoiser encore et encore,
Nos esprits, nos corps et nos cœurs,
Créer à deux, notre propre sort
Et maîtriser si possible nos peurs.
C’est peut-être un vaste chantier.
Qu’en importe les difficultés,
Au vu de son importance,
Il faut profiter de notre chance.
Te retrouver assise sur ton divan,
A me regarder ou ailleurs,
Cela fait partie de ces moments
Auxquelles je prête une réelle valeur.
Quoi que ce soit qui ton regard
Passe, rien n’est dû au hasard.
Nous construisons une commune
Histoire sous le soleil et la lune.
