Mots-clés : Anthologie 1
Il paraît que c’est à moi
De mettre en mots tes émois.
A moi, de traduire les expressions
Que je lis sur ton visage,
Parfois la peur, souvent la passion,
J’essaye de suivre tes usages,
Comme je le fais sur ta peau
En suivant le contour de ta bouche,
Un dessin fin et très beau,
Que parfois, mes doigts effarouchent ;
Comme je le fais autour de tes yeux,
En caressant ces jolis sillons,
Frontière entre raison et déraison,
Et qu’embrasser, tant je veux ;
En caressant ces petites mains,
Aux doigts particulièrement fins,
De force tellement pleines
Que mon évasion serait vaine.
Ces quelques mots simples que toi,
Pourrait me glisser au secret
De mon oreille, expliquant ton état,
Nous débarrassant de ces hacrelets*
Si propices, vois-tu, à nous empêcher
De mieux, quelque part, nous partager.
*armures
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