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Entrepôt du Congo: les timbres

Par Gabriel Ney et Denis Marion • Des poèmes récents ou pas. • Jeudi 01/01/2004 • 0 commentaires • Version imprimable

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Assise devant lui, le regard direct dans ses yeux.
Elle le détourne et regarde les miroirs autour d’eux,
Et leur image qui se répète dans les glaces.
Elle revient vers lui avec une nette audace.

Hier, dit-elle, mes sentiments se succédaient
Comme une gamme sans imagination,
Note après note, sans réelle partition.
Et puis j’ai senti que doucement, cela changeait.

C’est réellement tout autre maintenant.
Ces sentiments sont devenus instruments
Avec leur timbre, ils ont enrichi l’orchestre
Parcourant largement un saisissant spectre.

Une tête hoche lentement dans le miroir,
Une oreille attend la suite de l’histoire.
Le début est si particulier, mais si prometteur.
La suite devra sans doute avoir une telle saveur.

C’est si agréable, poursuit-elle enfin,
En quelques murmures, pour qu’il prête
Une attention la plus forte, la plus parfaite.
Je me suis rendu compte en chemin

De cet indescriptible, immense plaisir
De comprendre ce jeu de sentiments,
Que les moments graves désirent
S’effacer devant ceux plus plaisants.

Que s’il y a peut-être colère et tristesse,
Elles s’effacent peu à peu sous la caresse
D’un certain bonheur que nous partageons,
D’être en fait un peu à l’unisson.