Mots-clés : anthologie 1
La cage d’escalier est très sombre.
Je n’y vois goutte.
C’est même le noir le plus complet.
Pas de lumière, pas de pénombre.
Seulement le doute
Il faudrait comme un chapelet
Egrener les marches de l’escalier
Une par une,
Examiner l’état de tous les degrés,
Pour éviter tout risque de chute.
Et pas de lune,
Pour éviter une sinistre culbute.
Et puis passe un petit manteau blanc,
Dans un rai
Léger de lumière, tellement rapidement
Que je croyais avoir des visions,
Avoir rêvé
Son passage, son exquise apparition.
Alors, oubliant toute prudence
Je descends
Quatre à quatre, avec assurance,
Cet escalier plongé dans le noir,
Oubliant
Vite les enseignements d’un soir.
Je ne sais quelle chute
Mettre à ce poème.
Qu’est-ce que l’on exécute
Quand on sème ? (sic)
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