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La tempête

Par Gabriel Ney et Denis Marion •  • Mercredi 13/06/2012 • 0 commentaires • Version imprimable

La tempête drosse le navire vers les rivages noirs.
Le capitaine, seul maintenant, savait depuis un certain soir
Qu'au mieux, il pourrait espérer un échouage
Mais que ce serait certainement un triste naufrage.

Comment pourrait-il dans sa solitude
Diriger encore ce navire bourré d'incertitudes.
Les mats brisés et les voiles déchirées
L'empêcheront où que ce soit d'arriver.

Sans aucun signe, comment encore y croire,
Il est là à compter ses nombreux déboires.
L'équipage l'a abandonné un jour de printemps
Et depuis, il est là à flotter, triste et errant.

Il voudrait bien se pendre pour ne plus en souffrir.
Mais vous pouvez vous moquer, en rire
Il n'y a plus de beaupré, plus de misaine
Où il pourrait accrocher son corps et ses peines.

Et puis, il a beau vouloir en finir, mourir
Ce ne sont pas des choses à écrire.
Un capitaine reste à la barre de son bateau
Jusqu'à ce qu'il sombre au fond de l'eau.

La tempête drosse le navire vers les rivages noirs
Et du capitaine, ce n'est plus le bon vouloir.
Sans doute se sacrifiera-t-il pourtant abandonné
Et son corps, et son âme seront vite oubliés.