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Laisse la porte.

Par Gabriel Ney et Denis Marion • Des poèmes récents ou pas. • Lundi 25/02/2008 • 0 commentaires • Version imprimable

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Laisse la porte,
Laisse la porte ouverte.
Je ne sais pas
A quelle heure
Je serai là.

Je sais que je suis sur les routes
Que mes vadrouilles sèment
Dans ta jolie tête, les doutes :
Est-ce qu’encore je t’aime.
Quand je vois les arbres défilés,
C’est comme une liberté.
Ces longues lignes droites
Effacent les matins moites.
Je sais bien que je t’ai,
Mais t’as beau m’aimer,
Il faut que je m’évade
Loin, de rade en rade.

Laisse la porte,
Laisse la porte ouverte.
Je ne sais pas
A quelle heure
Je serai là.


J’aime de me plonger
Dans tes yeux profonds
Mais cela ne peut me sauver
De ce besoin un peu con
D’aller toujours ailleurs,
Au son d’un Ben Harper,
Voir si l’herbe se fume
Et les âmes se consument.
Si tu pouvais vider
Avec moi, quelques bières,
Si tu pouvais fumer
Sans faire de manière.

Laisse la porte,
Laisse la porte ouverte.
Je ne sais pas
A quelle heure
Je serai là.

Mais tu m’accompagnes
Pas dans mes pentes.
Tu restes sur ta montagne,
D’une vertueuse .
Sans haine, sans jugement,
Comme avec un enfant
Dont tu sais les faiblesses
Et les profondes détresses.
Mais pourrais-tu, un jour,
Crier enfin ton
Et non plus susurrer
Et non plus murmurer.

Laisse la porte,
Laisse la porte ouverte.
Je ne sais pas
A quelle heure
Je serai là.

J’imagine ton sourire,
Un peu de pitié.
J’imagine ton rire
Mais aucune gaité.
Si j’aime les comptoirs,
C’est qu’ils écoutent,
Silencieux, mes histoires.
Je pense pas qu’ils s’en foutent.
Si tu faisais cela,
Je serais plus souvent là,
Assis à te raconter
Que je veux pas te quitter.

Laisse la porte,
Laisse la porte ouverte.
Je ne sais pas
A quelle heure
Je serai là.