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Mort Subite.

Par Gabriel Ney et Denis Marion • Des poèmes récents ou pas. • Lundi 03/03/2008 • 0 commentaires • Version imprimable

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Le est ouvertement gris.
Les banquettes sont vides.
Presque seul, dans ce désert,
Entre la cohue de midi
Et l’évasion avinée du soir,
Il boit une gueuze trop acide,
Pour oublier quelques amères
Mais pourtant doux désespoirs.

Il est arrivé bien à l’avance
Pour avoir le temps de rêver
A la couleur de vos yeux,
Aux « desseins » de votre robe
Et à cette attirante danse,
Quand vous marcherez
Entre les petits (en) vieux,
Mais il faut rester sobre.

Les heures et les bières passent.
Vous allez bientôt sortir.
Vous n’avez que cent mètres.
En flirtant à peine avec le pavé,
Vos pas ne laissent pas de trace.
L’ va enfin mourir.
Mais il ne vous voit pas paraître.
Auriez-vous peut-être oublié ?

Il consulte et reconsulte sa montre,
Compte et décompte le temps.
Se serait-il profondément trompé ?
Devra-t-il faire l’impasse
Sur le plaisir de cette soirée ?
Mais vous n’êtes pas un monstre.
Avec un sourire désarmant,
Vous venez d’assassiner son angoisse.

Excuse mon léger retard
Dites-vous d’un regard.