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(Un jeu de) Parenthèses.

Par Gabriel Ney et Denis Marion • Des poèmes récents ou pas. • Samedi 22/03/2008 • 0 commentaires • Version imprimable

Les parenthèses,
Parfois, cela me met mal à l’aise,
La parenthèse qui enferme entre ses crochets,
L’idée que l’on n’ose dire. Cette incise
Que l’on croit plus précise
Et qui ne cache que les regrets.
Les parenthèses,
Parfois, heureusement, il en est l’antithèse,
Celle qui, entre ses bras, tendrement enlace,
Qui, quoi que l’on fasse
Laisse respirer la vie et l’
Une seconde, une heure, un jour.

Contre.


Des morceaux de vie
Entre d’autres,
De ceux que l’on oublie
Comme des patenôtres.
Des moments inutiles,
Même pas futiles,
Où ce que l’on fait
N’a pas beaucoup,
Beaucoup d’intérêt,
Voire pas du tout.

Pour.

Il y a des limites
Contre lesquelles
Je me précipite.
Derrière, l’illicite.
Des chemins de traverse
Des sentes perverses
Qui mènent à ce péché
De trop penser.
Dans l’existence,
Nous n’avons droit
Pour la bienséance
A aucune digression
Pourtant, je pense
Souvent à toi
Avec passion
Et constance.
Comme un ami,
L’ai-je déjà dit ?

Contre

Mais je ne serai jamais
Rien qu’accessoire.
Un moment par hasard
Pas plus, pour la paix
Du monde et des ménages.
Un souvenir, une image.
Parce que c’est la loi,
C’est la culture
Tout et surtout cela
Doit rester pur.
Il y des règles,
Des habitudes
Pour nous protéger
Des incertitudes.
Les regards seigles
Ou profondément grisés
Ne sont pas sur une balance
Ne le devraient pas
Mais c’est ma malchance,
C’est la loi.

Contre

Je ne voudrais pas
En être une
Surtout pour toi
Mais je demande la lune.
Nous sommes toujours
A trop exiger
En
Comme en amitié.
Suivre la ligne
Pour que personne
Ne s’indigne,
Ne nous harponne.

Contre

Un jour,
Sur ton carnet
Tu bifferas
Mon nom.
J’aurais été
Un four,
Rien de concret,
Qui ne vaut pas
Plus qu’un abandon.

Doute

Emprisonnerait-elle
Plus qu’elle ne libère ?
Parfois si belle
Souvent éphémère.

Certitude

Dans ces vers,
De l’une à l’autre, j’ai sauté.
Perdu, mais sincère,
Je ne peux que constater
Que ma vie en est une suite,
Certes, jamais écrites
Mais souvent fermées
Avant de commencer.