Mots-clés : Anthologie 1
Rare, dis-tu
Et bien, je ne sais.
Je regarde avec humilité
Les maladresses, les erreurs
Que je pourrais m’imputer.
Elles me semblent nombreuses
Et comme un vulgaire arçonneur
Des choses malheureuses,
Je décompte assidument
Les instants que je t’ai volés.
Non pas tous les moments,
Il y a de riches heures.
Mais ceux qui, de légèreté
Manque, ceux qui ont l’heur
De te déplaire. Et ces charges
Que finalement, je t’impose
Remplissent trop ta barge.
Te présenter les excuses
Je ne sais pas si je l’ose.
Un procédé dont on abuse
Pour justifier nos actes.
Il y a sans doute des raisons
Mais finalement « anexactes »
Oui, il y la douleur du corps
Et celle de l’esprit. La passion
Influence peut-être l’essor
D’un déséquilibre difficile
A rectifier sans heurt.
Si l’existence était câline
Nous le vivrions calmement
Mais elle instille des peurs
Qui aggravent nos tourments.
Alors j’essaye, je cours
Dans de (vains) efforts
Après des réponses pour
Alléger un peu le poids
Que cet âne mort
Représente pour toi.
Je tente des raisonnements,
Où me perd la fatigue,
Que tu suis patiemment
Jusqu’à en être exaspérée
Peut-être par leur intrigue
Même si ce n’est pas fondé.
Apposer une signature
A deux, sur un traité
Serait contre notre nature.
Mais sans doute quelque part
Il est bon de rechercher
Régulièrement tous les éparts
Qui barricadent nos portes.
Définir le sens qu’ils méritent
Ferait peut-être en sorte
D’en déterminer la pertinence.
Le secret possible de la réussite
N’est-il dans la foisonnance
Des échanges et des réflexions.
Clairement, en tête à tête.
Nous ne sommes pas tardillons,
Pour ne pas comprendre
Qu’en faire une réelle fête
Impose un temps à prendre.
Rare, dis-tu
Et bien, je ne sais.
Mais je m’essaye
Vois-tu
A m’améliorer.
Que mes efforts payent.
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