Avec comme seule oraison,
Un vent aigre,
Comme seuls cierges,
Les arbres nus.
Les cendres de la passion
Sont froides depuis longtemps.
La solitude est venue
Peu à peu, insidieuse.
Les mots ont perdu
Leur force, leur sens.
Il ne reste que des raisons
Qui résistent au temps,
Une vérité si peu nue
Que les âmes paresseuses
N’y ont pas crû,
Eludant les offenses.
Avec comme seule oraison,
Un vent aigre,
Comme seuls cierges,
Les arbres nus.
Il ne faut pourtant
Qu’un rien, une flamme
Pour faire reprendre
Au feu sa vigueur.
Un rien est parfois
Un insondable abîme.
Et le gel fendant,
Les liens de ces âmes,
A nouveau, s’éprendre,
Pour réchauffer l’heur.
Encore une fois,
Cette chance infime.
Avec comme seule oraison,
Un vent aigre,
Comme seuls cierges,
Les arbres nus.
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