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Par Gabriel Ney et Denis Marion • Des poèmes récents ou pas. • Lundi 27/01/2003 • 0 commentaires • Version imprimable

Mots-clés :

Rimes tirées de  Crépuscule sur la Grève d' Auguste Angellier (1848-1911) du recueil : Le chemin des saisons (1903).

 
Si ta voix peut être taciturne,
Ton visage n’est pas immobile,
Il dit le calme tranquille
Et les passages dans la brume.
Il dit le noir et le rouge.
Il dit ce qui te consume,
Les étincelles qui s’allument,
Et les raisons qui te bougent.
Debout, assise ou étendue,
Entre réalité et rêve,
Informellement entendue,
Quoique les faits statuent,
Il y a une réelle sève
Qui entre nous s’épanche.
Faut-il te dire toutes les idées
Que cela déclenche,
Quand s’ouvre l’anche
Des tendres pensées.
 
Partir et revenir au rivage,
Monter et ramener la voile.
Obsédante et divine image,
Quand je songe à ton visage,
Et que je remarque les étoiles,
Qui pleinement expriment,
Ce qui s’accumulent.
Et si le temps supprime,
Temporairement
Cette réalité sublime,
Elle trouve place en un édicule.