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Soleil de mai.

Par Denis Marion et Gabriel Ney • Des poèmes récents ou pas. • Dimanche 30/05/2004 • 0 commentaires • Version imprimable

En cette fin d'après-midi, au soleil de mai,
Tes jolies épaules dorées déjà frissonnaient..
L'odeur de ton parfum hante encore la laine
De ce vieux gilet dont tu t'étais couverte.

Une de ces journées encore incertaines,
Où l'on s'est dit beaucoup, plus qu'avant
Mais où l'on est resté encore en alerte,
Par peur de ne pas aller assez lentement.

Je regardais dans la profondeur de tes yeux,
Les nuances si subtiles entre gris et bleu.
J'écoutais tes exhortes à la patience,
Que toutes les choses prennent leur temps.

Et je ne voulais qu'être infiniment patient,
En regardant cette bride fine et noire
Qui retenait ta sandale en toute indécence,
Absorbant ces images dans ma mémoire.

Le balancement lent de ton pied,
Pour rythmer la constance des arguments.
Et moi, sans honte et sans sourciller,
Je me laissais aller à tous les regards.

Je t'ai très bien et sérieusement écoutée,
Je t'ai très bien et impunément admirée.
Mais il ne me reste que ce parfum hantant
La laine de ce vieux gilet noir.

Et pendant ce temps-là sur
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