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Nowhere plays the blues.

Par Denis Marion et Gabriel Ney • Des poèmes récents ou pas. • Dimanche 30/10/2005 • 0 commentaires • Version imprimable

Au bout du chemin de terre,
Au bord du trou du cul du monde,
A l'entrée de Nowhere,
Avec rien du tout à la ronde.

Une cabane en bois,
Un vieux hangar en tôle,
Un générateur sous un toit
Et des poules folles.

Dans la poussière de la cour,
Chaude comme dans un four
Des gens attendent
Ce que le hasard leur enfante.

Sur la terrasse, un orgue Hammond,
Aussi une jeune femme,
Derrière un grand saxophone,
Et deux, trois grandes âmes.

All About My Girl,
Ce que les gens veulent.
Les notes d'une guitare,
Zèbrent le soir.

Et puis, autre chose
Un saxo qui s'impose,
L'orgue lui répond
Me prend pas pour un con

Y a derrière une flûte,
En blues, pas courant,
Mais elle lutte
Pour venir à l'avant.

Y a aussi des caisses,
Qui jamais ne disparaissent.
Et le saxo fait un retour
Un second lui fait l'amour.

Tout ça, tout ça explose,
L'Hammond cause
Les autres se taisent,
Prennent leurs aises.

Les gens de la cour
Célèbrent la fin du jour.
Les femmes dansent,
Les hommes remuent la panse.

Les instruments se racontent
Ils règlent leurs comptes.
Tous, au devant de la scène
Pour faire sentir leur peine.

Sans doute encore des heures,
Avant qu'ils ne déposent les armes.
On sentira du bonheur,
Le parfum et la fraîcheur des larmes.