Dimanche dernier, par une froide matinée,
Je suis repassé dans cette rue,
Devant la petite maison aux coquets volets verts.
Le joli pot de géranium, avec de belles fleurs rouges,
Avait cédé sa place derrière la fenêtre,
A un vase et un joli bouquet de roses.
A cause du froid, la fenêtre était fermée
Mais j'entendais à travers les vitres
Le son d'une flûte traversière.
Je suis resté debout,
Seul sur le trottoir,
A écouter sous la pluie
La couleur de cette mélodie.
Etait-ce dans ma tête,
Ou ailleurs, dans la rue,
Que résonnait un violon.
Sur le même ton
Que la flûte.
Et puis là,
Tout au fond,
N’y avait-il pas un basson ?
Ils vivaient les mêmes UT
Moi, au milieu de cette musique,
J'imaginais mes propres lyriques.
On ne fait pas un opéra
Avec une flûte, un violon
Un basson,
Et un mauvais baryton
Mais qu'importe, nous jouions la même partition,
Nous partagions les mêmes impressions,
Nous nous lancions les mêmes questions
L’une, ici, l’un, en-bas , l’autre, là
Et le dernier sous les gouttes.
Inconnus ou non,
Nous avions
Tant de choses
A nous raconter.
Puis la flûte s'est tue, dans la petite maison aux volets verts,
le violon s'est éteint du haut de son balcon
Seul le basson résonnait encore dans la rue
Moi, je suis reparti sous l’averse, le cœur soulagé.
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