Pour quelqu’un à qui je voulais parler de Saint-Nicolas,
Et à qui j’ai préféré parler boulot.
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Voilà que je te pose une question
Une question à la con,
Qui n’avait rien à voir
Avec ce que je voulais savoir.
Parce qu’il y avait des gens,
Ou quelque chose dans ton regard,
J’ai perdu mon entregent
Et laissé ma voix au hasard.
Comme sur un rocher,
Perdu au milieu de l’océan
Griffé, fouetté par le vent,
Une épave abandonnée.
Voilà que je te pose une question
Une question à la con,
Qui n’avait rien à voir
Avec ce que je voulais savoir.
Sans doute, j’aurais dû me taire
Pour ce que j’ai pu dire.
Je ne savais comment me défaire,
Cruel pour un dur à cuire.
Je suis resté planté là
A te débiter une fadaise.
Plus emmerdé que tu ne crois
Et surtout pas à l’aise.
Voilà que je te pose une question
Une question à la con,
Qui n’avait rien à voir
Avec ce que je voulais savoir.
Debout sous une douche froide,
Planté sous l’eau glaciale,
Je suis resté complètement roide,
Espérant un ridicule fatal.
Je serais tombé là, en une fois,
Je serais tombé là, devant toi,
Tu aurais été impressionnée,
Et moi, j’aurais été sauvé.
Voilà que je te pose une question
Une question à la con,
Qui n’avait rien à voir
Avec ce que je voulais savoir.
Faut-il à ce point être stupide
Pour ne pas oser poser, candide,
Une question pas compliquée,
Qui ne bouleverserait pas l’humanité.
Si à ce moment-là, j’avais pu fuir,
Me précipiter dans l’escalier.
Si tu savais ce que j’ai pu ressentir,
J’en aurais presque chialé.
Voilà que je te pose une question
Une question à la con,
Qui n’avait rien à voir
Avec ce que je voulais savoir.
Alors, j’ai gardé ma prière
Au plus profond de moi.
Je suis parti sur l’amer,
En me demandant pourquoi
Pourquoi ces petites questions,
Ni intimes et sans raison
Me sont aussi difficiles à poser
Au point de totalement me bloquer.
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