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C’est sûr et certain.

Par Denis Marion et Gabriel Ney • Des poèmes récents ou pas. • Lundi 16/01/2006 • 0 commentaires • Version imprimable

C’est sûr et certain.
Tu n’en croirais rien.

Je pourrais te dire que je rêve de toi.
La nuit, solitaire, entre mes draps.
Mais cela sonnerait tellement faux
Alors que mes songes sont si beaux.
Tu ne comprendrais pas ma tendresse
Qui ne serait sans doute que maladresse.
Tu ne comprendrais pas mes sourires
Qui te feraient sans doute tout juste rire.
Et si je désirais, dans un élan, t’embrasser
Je ne pourrais m’attendre qu’à être repoussé.
Pourtant, dans mes rêves, tu es sublime,
Prête avec moi, à te jeter dans les abîmes.

C’est sûr et certain.
Tu n’en croirais rien.

Quand je te trousse un beau compliment,
J’avoue, tu me regardes avec effarement.
C’est vrai que pour le dire, je bafouille
Et tous ces postillons qui te mouillent.
Tu ne comprends pas la moitié de mes mots.
Je passe, comme d’habitude, pour un sot.
C’est dommage que tu ne comprennes pas.
Peut-être qu’un jour, cela t’émouvra.
Quand je t’inviterai à danser un slow,
Tu n’utiliseras pas tous ces prétextes faux
Qu’utilise une jolie femme pour éloigner
L’importun à défaut de pouvoir l’éliminer.

C’est sûr et certain.
Tu n’en croirais rien.

Je pourrais alors enfin, sans claque, te dire
Qu’avec toi, je ne vois pas les secondes fuir.
Je te dirai alors que ton regard me tue
Sans qu’une seule fois, tes yeux ne me huent.
Tu ne seras pas choquée que je respire
Le parfum de ta peau et que j’admire
Les courbes de ton corps et de ta voix
Mais tu ne m’accorderas jamais ça.
Pourtant, dans mes rêves, tu me dis oui
Dans un magnifique et profond cri.
Alors quand je me réveille le matin,
Je crois qu’aujourd’hui ça va arriver enfin.

C’est sûr et certain.
Tu n’en croirais rien.