Les chemins, à perdre haleine,
Comme si le temps était compté.
Il faudrait pourtant veiller
A ne pas buter contre une pierre,
A se perdre dans une clairière,
Ou dans les sentes incertaines.
Les chemins, à perdre haleine,
Comme s’il fallait tout attraper,
En un instant, avenir et passé,
Comme s’il fallait tout connaître,
Pour ne pas disparaître,
De nos joies et nos peines.
Les chemins, à toute allure,
En oubliant de regarder,
Ce qui se passe à nos côtés,
Il faut marquer un arrêt
Pour entendre la forêt
Raconter notre futur.
Les chemins, à toute allure,
Comme si arriver au bout,
Importait plus que tout.
Que le voyage n’avait pas
L’importance qu’il a
Pour créer l’évasure.
Les chemins, à petits pas,
Ne plus passer sans se voir,
Echanger des regards,
Sur le temps et l’univers,
Sur le présent et l’éther
Sur ce que l’on croit.
Les chemins, à petits pas,
Pour surprendre les fragrances
Et le cours de nos existences
Comprendre un peu nos faims,
(ou nos fins)
Ecouter les chants du destin
Lentement, comme il se doit.
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