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Diablement froid.

Par Gabriel Ney et Denis Marion • Des poèmes récents ou pas. • Samedi 01/03/2008 • 0 commentaires • Version imprimable

Le vent était diablement froid.
Cela ne me semblait pas si vif,
Avant de partir en promenade.
Diablement froid ou alors…
Peut-être était-ce la solitude,
Cette chaleur absente, fuyante.
Le vent était diablement froid,
Comme un regret, incisif.
Dur, relevé, loin d’être fade,
Epicé, de mes erreurs, mes torts,
Sans aucune sollicitude,
Une peine éprouvante.

Le vent était diablement froid,
Les larmes qui coulaient
N’allaient pas loin sur la joue.
Elles séchaient bien avant
Que je puisse en goûter
Toute la saveur, tout le sel.
Le vent était diablement froid
Des choses que je regrettais,
Cet qu’encore je te voue.
Mais il est passé le temps
D’espérer me faire pardonner
Des histoires aussi belles.

La chaleur de ta main,
Du jour au lendemain,
A disparu de la mienne.
Quelle vie chienne,
Pour une seconde.
Qu’a importé ma faconde.
Le vent est toujours froid
Et de nulle part, je suis le roi.