Mots-clés : Anthologie 1
Nous ne voulions d’empire,
Ni sur l’un, ni sur l’autre.
Prudents dans nos dires
Pour éviter l’us des fautres (sic)
Et nous serions allés
Nous faire pendre,
Peut-être
Mais savions-nous
Nous rendre,Rendre les armes,
Rendre les larmes ?
Il faut savoir aimer
Ce qui nous rend doux,
Même si cela peut paraître,
Etrange, voire fou.
Fuir les reîtres
De la pensée,
Ces mercenaires de la morale
Qui sans répit,
Parcourent l’esprit
Pour le rendre banal,
Il faut savoir aimer,
En plantant soi-même
Les divins clous.
Ce n’est qu’à nous,
Plein et entier,
De dire ce que l’on s’aime (sic).
Peut-être que le chemin est aisé
Ou qu’il est affreusement escarpé.
Personne ne sait prévoir les blessures,
Et si elles prévaudront sur le plaisir,
Prévoir si le chemin perdure,
Au-delà d’un premier avenir.
Tôt ou tard,
Un matin ou un soir,
On se reposera
Les mêmes questions
Entre toi et moi,
Entre raison et passion.
Encore,
Avec la même bienveillance,
Avec un peu de chance,
Nous trouverons à corps (sic)
Et sans cri,
Pour d’autres jours
Et d’autres nuits,
Le dessein de nos amours.
