Oserais-je la comparaison facile
Entre vos lèvres et un fruit rouge?
Image pourtant si forte, si vive
Qu'un fruit que l'on mord à pleine dent.
Et puis, quand il pleut à verse,
Penser à l'été et aux robes décolletées
Fait oublier un peu la tristesse
D'un printemps si mal commencé.
Penser à la douceur d'une peau,
A la couleur profonde d'un regard,
Aux songes vespéraux de ces soirs
Change un peu la pluie à seaux.
Alors, j'ose, je vous le dis.
Il est des fruits
Que je voudrais cueillis.
Aller à la maraude,
Passer la haie,
Se plonger dans ce verger
Sans qu'on ne le sache.
Alors, j'ose, je vous l'écris.
Il est des fruits
Qui chassent l'ennui.
Et s'il y a faute,
Puisse-t-elle pardonné.
Ou cacher cette vérité
Avant qu'elle ne se fâche.
Il faudra faire attention
A tous les épouvantails
Qui toujours là sont
A regarder où qu'on aille.
Ces fruits, les déguster
Loin peut-être du verger
Sous une vieille grange
Où personne ne nous dérange.
Oserais-je la comparaison facile
Entre vos lèvres et un fruit rouge?
Image pourtant si forte, si vive
Qu'un fruit que l'on mord à pleine dent.
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