Les rues noires,
Une dame vêtue de sombre
Court sur le miroir
Laissé par la pluie.
Les rues, ce soir,
Cachent dans leur ombre
Quelque histoire,
Quelque bribe de vie.
Je la suis des yeux,
Comme le fil d'un récit,
Sans connaître ceux
Qui l'ont écrit.
Elle marche ondulante,
Court presque sur le pavé,
Pressée ou fuyante,
Vers l'avenir ou du passé.
Des âmes qui passent,
Il en est tellement en peine,
Mais peu outrepassent
Les limites de la scène.
Pourtant, celle-là,
Est restée accrochée
Sans savoir pourquoi
Ce qui m'a interpellé.
Le trottoir est vide
Est-elle partie,
S'est-elle enfuie
Sur le sol humide ?
Moins distrait,
J'aurais su certainement
Qu'elle n'était
Pas loin, assurément.
Et je sens son parfum,
Presque défunt.
Mais non, elle est
Revenue rue de la paix.
Je sens sur mon bras
Le poids de sa main.
Plus souvent qu'on croit
Attendre n'est pas vain.
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