En rentrant ce samedi ma réserve de purin d’ortie pour éviter qu’elle ne gèle, je me suis rappelé ma chronique hebdomadaire. En France, depuis le 1er juillet 2006, je serais susceptible d’une peine de prison de 2 ans et 75.000 euros pour vous avoir recommandé d’utiliser le purin d’ortie. (1) Il en serait de même si je vous disais qu’un purin d’ail (qui, quand vous le pulvérisez, vous donne une odeur de gigot) est souverain contre certains insectes. B...... en France, je deviendrais un dangereux activiste coupable de fraudes et de concurrence déloyale à l’encontre de pauvres groupes phytopharmaceutiques. Le type qui a pondu ce texte et ceux qui l’ont voté ont-ils encore toute leur tête ? Interdire la promotion de recettes ancestrales pour le bonheur de qui ? Au Canada, un agriculteur a été condamné pour avoir ressemé du colza qui avait été accidentellement croisé (c’est comme ça, la nature) avec du colza Round up Ready de Monsanto (Colza résistant au désherbant Round Up) (2) Que dire de ce qui se passe en Amazonie (3) où des brevets sont déposés par des firmes pharmaceutiques sur des remèdes utilisés depuis des temps immémoriaux par les pajés (guérisseurs) ? Vol qualifié plutôt que recherche de haut vol. Certains objecteront que cet article a été écrit par un jardinier réfractaire au progrès qui ne connaît rien au droit, à la bonne volonté des firmes pharmaceutiques et à la marche des affaires. Moi, de toute façon, je continuerai à dire que mes tomates se sentent mieux avec mon purin d’ortie, dussè-je être le dernier pour le clamer. NA ! (1) http://www.tela-botanica.org/actu/article1142.html http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite.cgi ?id=2354 (2) http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Dossiers/brevetage/4a.html (3) http://www.lactualite.com/science/article.jsp ?content=20060519_095820_6136 Vous pouvez lire cette chronique et bien d'autres, sur le site de l'écrivain Vincent Engel, dans la rubrique "Poil à penser",
Une chronique sur le purin pour titiller le nez des bien-sentants, n’est-ce pas coquin ?
Le purin d’ortie est un héros de la pharmacopée du jardinier engagé. Tant pour la croissance que pour la protection contre les maladies, ce jus a des effets extraordinaires.
Vous n’êtes pas tous jardiniers et vous vous demandez où je veux en venir... A (une part de) notre avenir si nous n’y prenons pas garde...
Au point où ils en sont, j’interdirais la promotion de la recette du lièvre au capucin, des tomates séchées et de l’efficacité de la verveine odorante pour crime de lèse mac do.
Il n’a pas été condamné pour avoir ressemé des monstruosités. Il a été condamné pour ne pas avoir payé des royalties, lui qui n’utilise jamais de Round up et qui n’a jamais rien demandé à Monsanto.
Le cupuaçu, un fruit typique de cette région ne peut être vendu sous ce nom, pourtant du vocabulaire indigène, parce qu’une firme japonaise a déposé un brevet sur cette appellation.
Je leur répondrai qu’ils ne doivent pas venir se plaindre le jour où un petit malin brevettera l’appareil excréteur et qu’ils devront payer une redevance pour aller se soulager.
http://www.univers-nature.com/interviews/loi-orientation-agricole.html
http://purin-ortie.blogspot.com/
http://www.inapg.inra.fr/ens_rech/bio/biotech/textes/societe/droit/brevets/intro.htm
où s'expriment différents chroniqueurs comme Claude Javeau, Alain Berenboom ou Hugues Le Paige mais aussi le porte-parole de Trop de Bruit, Denis Marion.
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